J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 25 août 2009

lichen, encore




Dedans est dans un temps bien plus lent que dehors. Il faut apprendre à s'attendre, à laisser émerger ce qui doit venir. Surtout ne pas se mettre en coupe réglée: laisser des jachères.
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Fêlures internes qui s'ouvrent....A partir d'une certaine béance, la personne n'y peut rien, elle s'engouffre en elle.
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"Je ne sais pas". Presque une devise, à force de reprises. Je crois vraiment qu'en poésie l'important n'est pas de savoir mais de faire. On sait éventuellement un peu
après, mais ce savoir frêle est déjà dépassé par le faire suivant. C'est cela, créer, à la différence de réaliser ou d'exécuter . Pas d'angoisse donc, dans cette position de non-savoir: c'est le lieu où il faut être pour écrire.

Antoine Emaz "lichen, encore" (Editions Rehauts)

3 commentaires:

HK/LR a dit…

mais aussi , assez peu fréquents chez A.E. les éclats d'humour (grinçant) des parties du livre intitulées "pensée effilochée"
comme par exemple :

"une personne qui dit "y en a marre" ne peut être totalement mauvaise

Laura- Solange a dit…

Dans la même rubrique:
"La destinée d'une serpillère, après des années de loyaux services, donne à penser".

Estourelle a dit…

Le "non savoir" le "savoir frêle"
lieux où il faut être, lieux si difficiles à vivre, à attendre mais cela est tellement juste!