bien sûr
tout cela pourrait sembler
peser lourd tant c’est
tant d’évidence
qu’on a dans les mains
ce qui n’est fait
que pour être posé
à côté
comme un poids
continué
de soi-même
et puis attendre
comme si le silence
devait se trouver là
pour se tenir plus loin
derrière ce bruit
qui avance
comme on peut
gros travail
d’urne
à l’intérieur de quoi
étroit pas simple
toux
à cause de la poussière
la poussière elle
comme du jour
éternue
ce qui voudrait tomber
de soi-même
et repose
en paix
silence en creux
dune vie d’urne
qui se prolonge
tandis que la main
taille sa farce
à la taille d’une main
qui ne sait s’en saisir
Ludovic Degroote “Plomb mobile du plomb” (Atelier des Grames)
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