J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 13 juillet 2010

Regard 21




C'est une embellie de fraîcheur ce matin dont il faut cueillir l'essence  avidement avant le retour programmé de la chaleur qui fera à nouveau fermer les volets et se calfeutrer dans la pénombre. Ouvrir la fenêtre, aller par cet au-delà de la vitre et laisser s'infiltrer les odeurs de jardin mouillé, rassasié; ressentir sur la peau la caresse d'un air encore frais et goûter cette aumône de douceur. S'apercevoir que la bruyère que l'on croyait morte semble retrouver une certaine vigueur et que des tiges vertes s'extraient de la touffe éteinte. Sur le haut du talus, le rosier à pompons, lourd de l'orage de la veille,laisse  avec abandon, retomber ses boutons de roses vers la terre.


entre les regards espacés
se glissent les silences
d'une éclaircie

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