Le coin de jardin reste voilé par l'étrangeté du regard que je pose enfin sur lui. Figé peut être. Le souvenir des paysages arpentés ces dernières semaines est encore gravé en taille-douce sur ma rétine: l'immensité des landes recouvertes de bruyère et de pierres, le cerf, le renard, les chevreuils ou écureuils aperçus sur les chemins, et ce silence, ce grand silence vif-argent qui vibrait entre le bleu d'un ciel et l'ombre de mes pas. J'ai marché si fort à la lisière de ce vaste monde que je me retrouve comme égarée au seuil du jardin. Retrouver l'angle mort.
1 commentaire:
Comme on est à l'étroit dans les villes quand on a connu ces vastitudes...
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