Le ciel a commencé à se décolorer à sept heures vingt puis il s'est teinté de rose.
Il pleut et le merle chante dans la nuit du matin.
Il a gelé. Il y a du brouillard, mais infusé, déjà,de la pâle clarté du jour naissant.
Le temps est couvert et frais mais il y a eu, à l'aube, un instant de grâce. Le ciel était limpide lorsque j'ai quitté la maison. Un soleil éclatant était accroché dans les bois nus, encore, de la faculté des sciences, à deux mètres cinquante du sol, et la cour du collège, lorsque je suis arrivé, inondée d'une lumière dorée, virginale, comme en juillet aux Bordes, lorsque je me lève tôt pour souder.
Matin nébuleux.
Je pars sous le matin sombre, mouillé, désespérant.
La petite cuisine est infusée à ras bord de la magique lumière d'un matin de mai.
Temps mouvementé, d'ouest, venté à grains.
Le ciel se couvre, avec le soir. La lumière est extraordinaire, sous le rideau à fronces qu'une invisible main tire sur la voûte céleste soufrée, cuivrée.
Il fait gris et frais et le soleil manque à ma joie. Il me semble qu'il doit éclairer la route de l'origine, comme au commencement. Les orages de la semaine écoulée ont laissé des traces, prés noyés, sable rouge sur la chaussée.
Nous repartons pour la haute Corrèze sous un ciel voilé, mélancolique.
3 commentaires:
la belle idée
Découvrir les carnets de Bergounioux par la description des ciels est une excellente idée, merci de nous en faire profiter.
Tout est magnifique dans ce livre, comme dans les deux précédents, il y a tant à dire, à faire partager. Si je m'écoutais je recopierai plusieurs passages par jour, le choix est difficile, et c'est tant mieux.
avec plusieurs blogs qui le citent, cela donne des perceptions, des éclats de vue intéressants! dans l'espoir de donner envie à ceux qui sont effrayés par le nombre de pages...
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