Penser à bout de branche, des racines aux nuages. Penser jusqu'au bleu qui inonde les yeux quand ils se noient dans une flaque de ciel. Penser à cloche-pied entre les traits de craie et les cailloux à enjamber. Penser dans l'obscur pour tracer le chemin et tirer le fil de ce qui se met en maille, faufile la chair et veine le corps. Penser jusqu'à fouiller la terre, et le sol se dérobe: on sent parfois un souffle, quelque chose qui cogne. Penser dans l'interstice des jours,où étrillé de tessons, on avance à petits pas.
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