Venise la Byzantine commence et s'achève à Torcello, l'île oubliée aux confins de la laguna morta où le sable, l'eau et le ciel se mélangent comme si la Création du monde y demeurait à l'état de projet. C'est là qu'il faut se rendre pour saluer, à l'arrivée, ou remercier , au départ, "la ville des terres du matin et des terres du soir", ainsi que Goethe se plaisait à nommer Venise.
[...] Voici le point zéro de Venise, l'incipit du Texte fabuleux, le lieu de fondation de l'une des plus brillantes civilisations édifiées par l'homme, et dont il ne subsiste, autour d'une place rongée d'herbes, que trois monuments jetés, coup de dé superbe et dérisoire, au bord d'une onde qui semble un trou de mémoire.
Marc Alyn “ Le piéton de Venise”
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