J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 29 mai 2012

Une crue

Une crue de pensées affouille. Cela sourd sans savoir. Cela suinte, s'étale, dégorge et inonde tout comme en un pré de printemps les ruisseaux, aux méandres et aux noms savoureux, débordent de leurs creux et veinent les pelouses tendres, couvertes d'immenses nappes blanches de narcisses tachetées de scabieuses, pensées, pulsatilles, myosotis ou renoncules. Le ruisseau transparent, inséré par sa propre pesanteur et par les pluies denses qui l'intensifient, donne la direction à suivre. Marcher le long, sur la terre grasse de sa rive, remonter le cours ce qui ce jour affleure et enfle, jusqu'à trouver la source.

1 commentaire:

Michelangelo a dit…

Source, éternelle recherche!