J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

jeudi 20 septembre 2012

Après la pierre de marbre

Après la pierre de marbre où fleurissent encore pourpiers rouges et bruyères, on met le pas sur le chemin qui mène à la croix de Furlot. Le regard lesté du troisième oeil photographique n'embrasse que la terre: mottes sombres remuées, pierres, chapeaux ravinés de champignons esseulés, racines qui sourdent et qui serpentent, brindilles dérisoires, lumière fascinante qui saigne au pied de l'arbre... Puis les yeux se haussent un peu et s'accrochent aux buissons de ronces où brillent les obsidiennes juteuses et se fixent sur les vrilles et volutes de ces épilobes qui, abandonnant le pourpre de l'été, pâlissent en cheveux d'ange. Une sorte de randonnée dans les tranchées du corps.

2 commentaires:

Ange-gabrielle a dit…

Quel régal de mots que cette mini balade botanique dans les tranchées du corps

Lin a dit…

miam, ça me parle aussi, au coeur et aux tripes