J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mercredi 26 septembre 2012

tremble

Comme un enfant devant un miroir lorsque s'ouvre la vérité du soleil couchant, tu fixes le jardin à l'opposé. Pendant une minute peut-être, le tremble est entré en théâtre révélant le double personnage dont il est le temple. Ses deux flancs, le vert et le rouge, désassemblés sous la poussée violente d'une lame lumineuse. Derrière la vitre, on croit voir. Mais on n'est pas sûr: à la verticale une grande flamme s'enfouissant dans le feuillage. Au bord de la vision, le grand corps de l'arbre flotte et la tendresse de la lumière descend aux profondeurs. Autre chose qu'un cri, tu trembles.

2 commentaires:

Estourelle a dit…

Merci ^!^

jieffebi a dit…

Alors la lumière s'écrasa lentement dans les trembles. Ce sont de très beaux arbres, vieux et larges,avec des troncs de neige, des embranchements d'albâtre, et à travers les rameaux, une énorme charpente d'os poudreux.... (Jean Giono; l'oiseau bagué; l'imaginaire Gallimard p.95)