J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 15 décembre 2012

brindilles

Et je marche quand le vent chaule , piétine à hauteur d'homme, rebrousse chemin à la recherche du temps perdu, m'égare dans les ruines du ciel, enjambe les siècles en rejoignant Job, traverse les frontières avec amore, m'attarde, regarde en haut à gauche, emprunte des chemins escarpés où l'encre serait de l'ombre, creuse aussi un peu dans les travaux de l'infime, tout cela en une co-existence de voix qui se bousculent un peu, s'enchevêtrent, se chevauchent, puis abandonnent quelques lambeaux, brindilles ou échardes sur le cahier jaune que je retrouve enfin quand il faut bien se reposer dans une pièce à soi et laisser le blanc tendre son drap pour que les voix se posent. Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.

Ce sont des instants de lecture qui ont accompagné ma journée d'hier avec dans l'ordre des titres cités: Caroline Sagot-Duvauroux, Lionel Bourg, Marcel Proust, Christian Bobin, Job(?), Paola Mastrocola, Erri De Luca, Philippe Jaccottet, Jacques Ancet, Alejandra Pizarnik, Virginia Woolf, Stig Dagerman.
Sur la photo, il manque le livre de Virginia Woolf que je lis sur liseuse, mais que l'on peut retrouver ici.

1 commentaire:

Estourelle a dit…

Que ces titres de livres sont beaux
et à eux seuls porteurs de tout plein de mondes de mots qu'on imagine
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