J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

vendredi 31 octobre 2014

celle qui suit

Extrait d'un texte de l'atelier d'écriture à la brise que l'on peut retrouver dans son intégralité à l'adresse du blog, ainsi que les textes des membres de l'atelier écrits pour cette consigne.
 
Nous sommes à deux doigts du crépuscule, dans cet entre-deux du temps qui vient effriter la peau des êtres. Je me tiens dans ce repli des phrases qui ne se sont pas encore élevées des nasses de brume où sont amarrés les mots, qu'ils soient d'une langue ou d'une autre. Les écouteurs sur les oreilles, où enfle à pas mesurés le Magnificat d'Arvo Pärt, j'avance ou plus exactement je suis dans cette attente d'un frisson, d'un frémissement , de la précarité d'un clin d'œil . Je suis ici à attendre, espérer l'occasion de passer une frontière, non pas dans son horizontalité, mais dans sa profondeur. 






Pärt: Magnificat by Arvo Pärt on Grooveshark

2 commentaires:

Unknown a dit…

"Je suis ici à attendre, espérer l'occasion de passer une frontière, non pas dans son horizontalité, mais dans sa profondeur. " - touchant . Bravo. Comme pour tout le texte, d'ailleurs. Merci pour ce blog que je ne connaissais pas et que je mets dans mes favoris.

Laura-Solange a dit…

Merci !