J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 27 juin 2015

au matin



halte au cœur du matin sur le bord d'une ornière ponctuée de bleuets, petit brûlot soyeux pour élargir les yeux. quand le drap d'air se froisse, caillassé de lumière, on reste dans ce répit entre les ombres qui couvrent le chemin. on voit la pivoine qui se fane sans savoir, on se sait dans son sillage en écoutant battre son propre sang.

2 commentaires:

Lin a dit…

battre son propre sang et savoir sa fin... un matin ou une nuit juste avant l'aube

Lin a dit…

battre son propre sang, et on voudrait poursuivre... alors, sentir ses déchirures passées et ses ultimes élans, les regarder de loin, sans impatience ni chagrin, et comprendre sa propre fin, si simple : bulle d'air qui éclate un matin à l'aube, bing ! et tout est bien.