février 1953
écrire
pour ne pas rester
les mains
nues
....que mon poème serve
de route
à ce que je ne connais pas
couvrir autant d'étendue que possible
sans se rompre
c'est ce que n'importe qui connaît, mais n'aura
pas eu le temps de voir ou de dire cela
devrait être clair pour n'importe qui mais ne
l'est pas
j'écris comme on marche — à l'aveuglette, même en plein jour
comme on va devant soi, sans songer même à marcher
André Du Bouchet " Carnet" ( Fata Morgana 1994)
1 commentaire:
cette aridité de l'écriture
il reste au loin un manque
on sait que c'est vitale
pourtant la pesanteur
l'emporte
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