les
yeux creusent l'écran plat du quotidien, glanent ce qui se perd dans
les méandres d'un trop plein, cherchent dans l'ascèse du bois des
images fugitives: les traces flottantes de la nuit, les lambeaux
d'ailes d'aube qui cèdent au bleu du noir, les longues robes
d’arbres au liseré d’usure, les caresses muettes perdues sous
les écorces, et le violet des ombres se glissant à grands jets
entre les branches basses couvrant d’un voile un peu désuet ce
presque jardin, où il n’y a personne, puis se fixe flou à la
pupille s’emmêlant à la chevelure des bouleaux au bleu matin
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