écorce
palimpseste où se lisent les fragments tissés de la mémoire, les
bégaiements des jours enfuis ou jetés avec les morceaux d’ardoise
brisée . déchiffrer l'arc-en-ciel des connivences, lire dans l'aura
de l'écorce, suivre le fil retors de la phrase qui n'en finit pas de
s'enrouler sur elle-même, cerner le motif et laisser libre cours au
courant d'air, s'accorder au tempo de la voix qui murmure. il
reste à décoder les présages inscrits, caresser le relief des
caractères de cette langue qui hausse
l’esprit vers l’étonnement, mots cailloux que l’on serre entre
ses doigts lorsque la faim du
monde tenaille.
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