J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 3 février 2018

Hodie, tout déserte



poing de fer sur le paysage. lambeaux de jours emportés. blocs d'échos où se coupent les mots. coulée de lassitude, il n'y a plus d'élan. sur le plateau de terre roulent des vies de pierres. sur les bords le rebond des rêves qui restent sans voix. hodie tout déserte: de la brume indécise au ciel inabordable. en un sursaut, un instant est sauvé, adossé à l’écorce des souvenirs. le silence l’épelle et fendille sa peau. un instant, une motte de terre émiettée entre les mains et s’exhale, fragile, une chair d’aube, semence inespérée d’un souffle à venir, filament de lueur.

1 commentaire:

Patrick Lucas a dit…

la terre emporte le tout
le mélange au rien ainsi
la vie se fige au temps