J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mercredi 26 décembre 2018

Image mentale/ 4

C’est le silence d'un souffle soudain quand le jour se dérobe et que les barques d'ombres accostent, plurielles et singulières. On se tient, dans cet entre-deux que l’on dit entre chien et loup, lorsque l’immensité sombre s’insinue comme une haleine, et qu’un ciel de suie, s’étale sur le sol glissant sous les buissons tel un serpent, entrainant dans sa crue des rêveries de craie. On se dit qu’il faut se tenir debout, dans ce parfum gris qui ne sait rien encore de l’étreinte et sauver ce qu’il reste de jour quand un goût de crépuscule salive déjà sur les lèvres.



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