J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

jeudi 21 février 2019

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Je laisse sans cesse flotter le fil de mes regards sur les bords, les talus, les à-cotés des chemins et des routes dans l'espoir d'un appel , un frémissement , un déchirement dans le feuillage, un vertige qui emporterait et révélerait enfin le caché. Des yeux dans les arbres fixant avec l'intensité de qui chasse les obscurs , l'envolée d'un chevreuil au sein de hautes herbes et sa disparition dans un sillon de flammes vertes, deux silhouettes en bois s'enlaçant à l'angle d'une terre, un vieux couple sculpté au cœur d'une éclaircie. Tout n’est rien, je le sais: lapsus oculi. 
 

1 commentaire:

Marty a dit…

marcher le nez en l'air ou laisser les yeux s'égarer dans les talus
il y a tout un monde à découvrir qui échappe à tant de gens trop pressés!