Elle, marbrée
des obscurités.
A l’aplomb de
son corps, une crevasse de lumière. Et des bras d’ombres. Des
doigts bleus s’égarent, délivrent la blessure. Dans les replis de
ce berceau de terre, tatoué de cartes d’impatience, des
halètements, un souffle, un pan de ciel.
Ces îlots de
lumière commencent un monde, en tracent des contours, en donnent des
détails, et froncent les arcanes d’ un labyrinthe.
Elle se love
dans le maillage de ce monde, se dédouble presque à frôler cette
peau, se sent bouche dans la bouche de la terre.
Et d’une
langue de glaise elle décline le réel. Avec ses souvenirs, vrais ou
non. Et ses apparitions & ses disparitions. Une illusion
d’optique, quelque image jaillie d’une lanterne magique, un
reflet vernissé sur l’éclisse de l’eau.
Elle voit ce
qu’elle dit, cette petite lueur qui se tient dans l’image, cette
parcelle de rien, qui esquisse un désir, une trace perdue. Une
survivance de la disparition.
Dans l’étincelle
de l’image.
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