J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

vendredi 3 juillet 2020

stèles bornes balises traces restes d'une vie plus ou moins vide*



En chacun de nous stagnent ces résidus de pensées, d’idées envies, baignés de lumière ordinaire ou extraordinaire, d’opacité ou de transparence, octroyée à certains moments de nos vies, et qui font que nous sommes si intimement nous-mêmes, si singulièrement vivant: sanctuaire de notre vie secrète, sur le bord d’un précipice.
Une étoile intérieure, une constellation de poussières , un espace éperdu, une terre d’asile à défricher à mains nues où l’enfant qu’on héberge encore a sans doute caché ses rêves.
De ces recoins oubliés, de cette profondeur laisser remonter ce qui doit, l’arrière pays où s’ouvrent les portes des mots.

* le titre est emprunté à un début de poème d'Antoine Emaz

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