J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

lundi 23 novembre 2020

Sésame

 


 Elle, dans ce qui ne cesse ou tremble.

D’où ressurgissent le rêve , le retour à l’enfance. Les premières essences. Le parfum de la terre et les mots de piment. Sésame d’un jour nouveau entre les doigts, elle se laisse emporter par le tourbillon des pensées, leur mouvement infini.

Tout cet espace flou de fécondités intérieures où l’on dirait un rêve, au décor et aux mots qui drapent les pensées.

Dans ce grésillement, elle distingue comme un hublot, un oeil d’où sortent les fils d’une histoire, les filaments d’un intérieur.

Cela gémit en elle et cela s’incruste. Sinueux en un dedans de soie. Une brume de temps, évanescente, fluide. Soudain des mots s’avancent surgissant d’un même souffle, d’une même épopée, dorés ou de noirceur, ils se posent, impatients.

Gorgés de tendresse un peu dissimulée, de réminiscences d’enfance, de curieuse hébétude, scintillants, ils s’affirment pour dire. Soucieux de peindre un tableau intérieur.

En un état de musement .

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