Una barca attravers l'acqua, poco prima dell'alba:
si avvicina? si allontana? Nella luce
metallica, ancora, grigia, nell'aria fredda,
tra i vapori e le brume notturne, va sicura
e sposta adagio l'acqua, remo su remo.
Poi arriverà anche il giorno, a illuminare
quello che era indinstinto. Ma la barca
solca un confine fragile
e scomparse. Che sia inutile,
questo viaggio. Inutile ed essenziale.
Nessun trasporto, o luogo dove andare.
Solo l'acqua da attraversare,
la luce da anticipare,
il giorno da separare
dalla notte.
Une barque traverse, un peu avant l'aube:
elle approche? s'éloigne? Dans la lumière
encore métallique, grise, dans l'air froid,
parmi les brumes, les buées nocturnes, elle avance
et déplace lentement l'eau, rame après rame.
Le jour ensuite viendra éclairer
ce qui était confus. Mais la barque
franchit une frêle frontière
et disparait. Soit ce voyage
vain. Essentiel et vain.
Pas de fret, nul lieu où aller.
Rien que ces eaux à traverser,
de la lumière à devancer,
rien que le jour à diviser
de la nuit.
Fabio Pustrla " Deux rives" ( Cheyne 2002 , traduit par Philippe Jaccottet)
La photo a été prise aux "Lectures sous l'arbre" lors de la lecture d'extraits de ce recueil par Fabio Pusterla, lundi 16 août.
1 commentaire:
https://estourelle.blogspot.com/2011/03/da-una-costa.html
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