Une tendresse à penser à ceux qui ne sont plus là mais dont on découvre des photos oubliées dans un tiroir. Ces petits carrés ou rectangles en noir et blanc, légèrement dentelés sur leurs bords, à la mise au point aléatoire, au cadrage surprenant. Souvenirs de jeunesse d’une génération partie depuis longtemps et dont on ne saura plus rien.
On s’attarde sur ces ombres, ces silhouettes à jamais silencieuses, ces arrières-plans que l’on peut situer parfois, les saisons selon les vêtements portés, et on sourit à voir les coiffures des femmes, leurs chapeaux… On pense à la métamorphose qu’ils ont subie, aux souvenirs qu’il nous reste de leurs vies. Le doux bruit de leurs gestes dans la maison dont on est dépositaire.
La douleur est apaisée et on regarde tout ça avec un peu de mélancolie et de plaisir. Leur jeunesse où l’on n’était pas, la vie difficile qu’ils avaient traversée, le monde de l’après-guerre…Des rêves qui les animaient, lesquels ont bien pu être réalisés…
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