Sarah écrivit le mot OMBRE dans son téléphone. Elle regarda des vidéos
d'ombres. Elle dit : L'ombre est souvent dans notre dos, mais l'ombre
devrait nous doubler, elle devrait passer d'abord. Chaque fois qu'elle
s'arrêterait, on n'aurait qu'à s'arrêter. Chaque fois que l'ombre
disparaîtrait, on s'effacerait, on n'aurait pas besoin de penser. Quand
les bébés découvrent l'ombre, ils croient que c'est un animal. Elle
montra la vidéo d'une petite fille qui voyait son ombre pour la première
fois et qui courait en pleurant. Salim leur demanda s'ils pensaient
qu'on pouvait déchirer une ombre. Sara pensait que non. Jonathan ne
répondit pas, et Salim dit : C'est sûrement possible dans un laboratoire avec de
gros moyens et de grosses machines. Il écrivit la phrase :
j'attache mon ombre dans le jardin
Laura Vazquez " La semaine perpétuelle" ( Editions du sous-sol 2021)
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