S’éveiller avec un lieu très nettement inscrit en tête. Une minuscule chapelle, les vantaux de la porte béants, et le dehors enflammé d’un feuillage rouge et dense, déployé sur un arbre immense, face à l’ouverture. Au sol, au pied de l’arbre, une jonchée plus terne d’éphélides.
Au fond un muret de pierres sèches, pas très haut, recouvert de lichen et de lierre. Un seul mur comme une clôture pour l’arrière-plan d’une photo. S’entend, au loin, quelque ruisseau ou filet d’eau qui s’écoule.
Dans les soubassements de ce songe, cette photo, longtemps cherchée et non retrouvée, de cette chapelle isolée dans la montagne de Lure où l’égarement avait conduit mes pas. Rien ne reste de l’intérieur, ni vitrail, ni statue, ni le froid. Mais la vision nette et chaude de cette béance ouverte sur le dehors.
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