On marche , on se rapproche , on s'arrête. Personne toujours. Nul qui ouvre la porte
des forêts. Tout a-t-il cessé de vivre? Alors, il apparaît qu'il n'est pas un de ces
roseaux qui ne bouge. Un chuchotement rapide passe de l'un à l'autre, un peu plus
haut que le sol ; au-dessus, des cris épars d'oiseaux que l'on devine, que l'on perd
de vue. Entre le ciel et ses reflets. Rien que l'espace, presque immobile, et au milieu
ce murmure, éternel.
Philippe Jaccottet "Paysages aux figures absentes"
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