lundi 18 juillet
marcher tôt
avant la chaleur diluvienne
éveiller les oiseaux
penser à Rimbaud
entre pins et sapins
des rais de lumière
où faire briller ses os
mardi 19 juillet
un champ
d’épilobes déjà ébouriffés
par un courant d’air
l’œil happé
par les plumetis blancs
petites plumes d’angoisse
effilochées envolées
mercredi 20 juillet
un bouquet
de lichens evernia prunastri
au thalle fruticuleux en lanières
dressées sur le rameau
tombé à terre
espérant mon regard
et ma main
jeudi 21 juillet
la tectoniquedu dedans entre
silence et tétanie des voix
le trouble des rêves
les flux et reflux
des pleins et des déliés
de la suite des jours
vendredi 22 juillet
une rumeur
quelque chose qui dure
emplit l’esprit de pensées noires
on voudrait bien laver
tout ça faire le vide
croire aux vertus
de la pluie
samedi 23 juillet
le champ
de blé n’est plus
qu’un hérisson géant
un réel où désormais
poser le pied et songer
à ce qui s’engrange
en soi
dimanche 24 juillet
tapis volant
des feuilles du tremble
un automne en ce jour
dérive des saisons
le plein été aux feuilles jaunies
et plantes desséchées
l’esprit aussi
1 commentaire:
Toi l'esprit desséché, comment y croire en te lisant ?
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