lundi 28 novembre
toujours tourner
la tête et regarder cette maison
en centre-ville
avec ses hautes fenêtres
et surtout son œil de bœuf
pour laisser entrer
la fée Clochette
mardi 29 novembre
marcher parler
se reconnecter l’une à l’autre
échanger sur l’essentiel
qui fait ce que nous sommes
dire l’enclave des sois
et leurs richesses
quand ils se rencontrent
mercredi 30 novembre
errer entre
chercher sans savoir quoi
l’arrêt un instant
devant un objet puis un autre
trouver un vieux livre à 0,70 euros
on ne se ruinera pas
avec cet album du Père Castor
jeudi 1 décembre
penser aux
blancs dans les textes
surtout les imprévisibles
rupture du continuaimer la texture du texte
ainsi mis en page
choisir le poétique
vendredi 2 décembre
quand l’écriture
ruse avec la réalité
emprunte avec détermination
les chemins de traverse
choisit les lignes de fuite
et reste ainsi dans un
mouvement de vie
samedi 3 décembre
chercher dans
la musique ce qu’on
trouve dans la lecture
le difficile c’est savoir
où poser ses yeux
le champ est trop large
et l’esprit s’envole
dimanche 4 décembre
un long
dimanche de brouillard
et de riens qui s’ajoutent
les uns aux autres
un collier de pacotille
et de mots lus ici ou là
et oubliés
1 commentaire:
J'adore ton texte du vendredi 2
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