lundi 20 février
marcher et respirer
espérer être mieux après
mais rien n’est gagné
on se sent sans issue
vouloir sortir de ce flou
demain peut-être
mardi 21 février
livre tableau
terminé et apporté
pour l’exposition de
la bibliothèque bleue
délestage d’un travail
dans la simplicité
destination atteinte
mercredi 22 février
entendre résonner
des mots de livre en livre
échos ici ou là
de perceptions de sensations
d’images qui se répondent
de lumières partagées
manière de se rassembler
jeudi 23 février
seuil traversé
le mode infinitif du jour
reste à s’énoncer
il faut qu’il porte
loin des spectres noirs
et diffuse un peu de lumière
pourquoi pas de sagesse
vendredi 24 février
moment flou
dans un bleu évanescent
tout tenir entre les mains
tenter d’être présent
comme une petite musique
qui se murmure
en fond mais pas loin
samedi 25 février
tous réunis
trois générations ensemble
un petit bonheur
de ces petits bonheurs
dont il faut savourer
chaque souffle de chaque mot
et ne pas oublier
dimanche 26 février
comment diluer
la fatigue qui suit
le corps n’est pas habitué
il semble en arrêt
patienter pour retrouver
l’énergie et la force
devant le temps qui passe
1 commentaire:
Plus je prends de l'âge et m'approche de la fin de ce voyage, et plus je me dis que si les mots n'apportent pas plus de beauté, plus de paix, peut-être ne faut-il ni les dire, ni les écrire et même parvenir à ne plus les penser
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