lundi 3 avril
lumière absenteun front d’ombres
penser à ceux qui ne sont plus
mais ils veillent tout près
par-dessus nos épaules
ils murmurent un encouragement
pour avancer plus loin
mardi 4 avril
tendre rencontre
entre murmure des sources
et fragile sourire
une minuscule fossette
se dessine sur son visage
dans le bruissement du monde
bienvenue Coline
mercredi 5 avril
sentier longé
en bordure de la Loire
un cygne remonte le courant
et moi mes pensées
se faufilent vers l’enfance
là mes grands-parents pêchaient
et moi je regardais
jeudi 6 avril
jour massif
sans aspérités où
glisser ses pensées
un jour carré
qu’on ne sait trop où ranger
sur l’étagère de la vie
un jour pour rien
vendredi 7 avril
sans résistance
se laisser flotter entre
les lames du temps
être portée par les rires
de l’enfant ses oui ou ses non
qui vont rythmer
les fragments de lumière
samedi 8 avril
aussitôt ajustées
les pensées vont plus loin
et il faut reprendre le fil
de la relation et l’écart entre
ce qu’on est aujourd’hui
ce qu’on a été dans le passé
tenter de comprendre
dimanche 9 avril
silence incessant
et nécessaire où chercher
à percevoir à entendre
à mettre mots sur
ce qui bruit
ce qui se murmure
et donner corps
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