Voilà une année que j'écris ces Jalousies chaque jour et que je les dépose sur ce blog une fois par semaine. C'est une écriture rapide avec sept contraintes correspondant aux 7 jours de la semaine: pas de majuscule, pas de ponctuation, 7 vers, date du jour, deux mots dans le premier vers, parution d'une semaine d'un coup, évoquer ce qui filtre du jour (comme au travers d'une jalousie). La forme s'est imposée dans le premier texte écrit et je l'ai conservée tout au long de l'écriture. Une photo est venue assez vite faire écho. C'est quelque chose de fluide, rapide qui convient à ces textes qui tentent de saisir quelque chose d'infime du jour que je note sans trop y croire… Et j’ai bien envie de poursuivre l’aventure...
lundi 1 mai
dos pincédouleur revenue que l’on
pensait oubliée
marcher avec lenteur
se voir petite vieille
pester contre soi
apprendre la patience
mardi 2 mai
immersion bleue
où brûle de la lumière
un souffle clair
dans un calme
et un silence tellement immense
à ne plus savoir où on est
à la sortie de l’expo
mercredi 3 mai
incertitude saine
doute et désordre en tête
quête d’un mur où apposer le dos
quelque temps et
laisser se décanter les pensées
dans la mobilité de l’air
et le balancement des branches
jeudi 4 mai
marche paisible
sur ces sentiers nécessaires
où traverser des lieux d’arbres
de pierres de chants d’oiseaux
et d’ombres sans équivoque
marcher penser parler
et se frotter au paysage
vendredi 5 mai
jardin envahi
comme hors de lui
au-dessus le ciel se décante
on attend la venue du bleu
et l’on suit le vol large
d’une tourterelle qui traverse
en une belle calligraphie
samedi 6 mai
paroles recueillies
un poudroiement de bleus
dans ce bourgeonnement de l’instant
des visages passent
une intensité de vie se dit
dans la simplicité
dehors un peu de vent
dimanche 7 mai
vigoureux tenace
le désir du phare intérieur
à atteindre à retrouver
puis à nourrir
d’une attention permanente
dans l’intelligence de ce qui
se vit en soi
1 commentaire:
dans un
tou d'arbre
oeil fermé ouvert
comme un rêve
inconnu
y pénètrer devenir
corps de bois
(Merci pour ces semainiers!)
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