Nous devrions préserver la beauté de nos phrases de toute lourdeur pathétique, ne pas les encombrer par trop de ce qui pèse dans nos cœurs, de sentiments hâtifs, d’absence de pudeur. Nous devrions avancer léger, tendu, attentif, dégagé de tout sentimentalisme qui ternit souvent ce qu’il recouvre, rendant caduque toute bienveillance, réduisant à néant l’innocence poussant comme un brin d’herbe sauvage sur le seuil de nos maisons. Ainsi que dirions-nous de la beauté d’une rose ? Cette beauté n’impose-t-elle pas le silence, et les mots qui sauraient la dire, la chanter, existent-ils vraiment ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire