lundi 26 juin
comment écrire ici
après plus d’une semaine sans mots
vide d’écriture et d’énergie
forcer la main à retrouver
les points d’appui
élargir le regard
mardi 27 juin
errance livresque
entre les travées de bibliothèque
où pêcher les lectures de l’été
en lettres d’or
presque un vertige
sur cette peau fragile du monde
habiter poétiquement le monde
mercredi 28 juin
toujours emmêlés
ou indistincts et flous
les souvenirs qui surgissent
sans savoir pourquoi
mais qui s’installent
prennent la tête et
nous laissent béants
jeudi 29 juin
garage inondé
encore une fois
repousser l’eau au-dehors
encore une fois se dire
que ça suffit
puis nettoyer et
se reposer
vendredi 30 juin
filet tissé
où saisir un peu du réel
ce qui échappe souvent
le travail du temps
des morceaux de lumière
sortis de l’indifférence
mais qu’est-ce que je vois
samedi 1 juillet
longues laisses
de bribes qui s’étirent
s’abandonnent sur la page
et ce qui fuit les mots
se terre sous les ombres
et voir sans voir
ce qui s’écrit
dimanche 2 juillet
quelques instants
entre les bras de musiques
à les écouter vivre
à tenter de leur trouver une place
entre les tempes
lire permet de relier
qu’en est-il d’écouter
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