lundi 24 juillet
pas direce sont sans doute
le rôle des silences
ceux qui nous enrobent
comme une écorce
opacité de soi
rester lettre morte
mardi 25 juillet
autres fictions
qu’il nous faut inventer
pour combler les vides
des vies de ceux
qui nous ont précédés
alors on écrit
dans les failles laissées
mercredi 26 juillet
penser au-delà
de ce qui nous cerne de près
se souvenir de paysages clés
ceux qui libèrent les songes
avec des mots ouvrants
des échappées vers ces lointains
où se perdre un instant
jeudi 27 juillet
sans fin
des dialogues se tentent
mais ce ne sont que monologues
chacun reste dans sa parole
s’empare parfois de
quelques mots de l’autre
puis se retranche dans ses mots
vendredi 28 juillet
frottis d’espoir
à regarder l’enfant
qui cherche à comprendre
qui veut tout essayer
tout faire seule
les yeux froncés
et le sourire vainqueur
samedi 29 juillet
auto pietà
est proposé sur un cartel
à l’exposition autour de
Ernest Pignon-Ernest
porter sa propre mort
à l’avant de soi comme
le sacré de chaque vie
dimanche 30 juillet
matière d’imaginaire
dans les plis d’un quotidien
où s’inscrivent ce qui pourrait
ou aurait pu survenir
metteur en scène de soi-même
pour défricher des chemins
bordés de ronces
1 commentaire:
J'adore ce fil des jours, un jour semblant contredire l'autre, l'un plein de failles par lesquelles se "libèrent les songes", l'autre n'étant qu'"opacité de soi", comme la vie elle-même faite de changements perpétuels où parfois la Joie jaillit sans qu'on en connaisse la raison, où les vides nous aspirent alors que tout va pour le mieux.
Encore merci pour ta présence indéfectible
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