lundi 2 octobre
bords évanescentsla vision s’égare à l’aube
du crépuscule quand rien
ne se dissocie plus
l’enclos d’ombre s’élargit
c’est un infini de cendres
où tout est indistinct
mardi 3 octobre
en arrière
l’esprit creuse son sillon
débusque un antérieur
le contemple d’un œil détaché
ce sont phrases du passé
qui ont la chance d’exister
on se voit dans la langue
mercredi 4 octobre
lecture errante
un bout de chemin
dans un livre un autre
puis sur l’écran
cueillette ici ou là
de bribes de mots
les petits cadeaux du jour
jeudi 5 octobre
longer l’eau
marcher sous l’automne d’été
comme si l’été encore
traverser l’espace feuillu
quelques coulées rouges sur un tronc
et atteindre la courbe où soudain
le paysage s’écarte
vendredi 6 octobre
le silence
de l’étang aux hérons
les sillons d’un sol sec
on pourrait s’installer là
et ne rien faire
simplement regarder écouter
respirer
samedi 7 octobre
sans parole
trop de bruit
trop de gens dans les rues
en cette journée estivale
une envie d’errer dans les rues
de marcher et regarder
et d’acheter des livres
dimanche 8 octobre
traces laissées
d’un temps bien passé
et plaisir à partager
des souvenirs des sensations
avec des gens retrouvés
on n’a pas vu passer le temps
intensité
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