J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

lundi 22 avril 2024

Une forteresse de roseaux

 


Quelque chose m'intrigue. Perte, disparition, remplacement. Notre façon linéaire de penser le temps. Ligne, à la rigueur tortueuse, dont uns flèche pourrait indiquer la direction. Un sens qui impose un champ de vision réduit à un aller-vers excluant le rebours et plus encore l'alentour. Rien ne se déploie en nous. Rien ne se dilate, ne s'épanouit, ne s'enracine, ne s'élargit. Rien ne se creuse, ne se complexifie, ne se densifie, ne s'allège. Rien d'organique ne vibre, aucune sensation que tout est là, concomitamment. 

Corinna Gepner "Une forteresse de roseaux ( Éditions La Contre Allée 2023)

1 commentaire:

Ange-gabrielle a dit…

Comment adhérer à cette vision du temps et comment en même temps y échapper vue la force avec laquelle tout nous y pousse ?
Bien évidemment que tout se déploie concomitamment, il suffit de se retourner à l'intérieur de soi pour ressentir toutes ces pulsations et que ce fameux temps linéaire s'évanouissent comme baudruche.