J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

samedi 28 juin 2025

Pertuis /6


À la limite de ce que l’œil peut comprendre de ce qui, devant lui, se dresse. Comme une vision de myope au réveil, quand on n’a pas encore chaussé ses lunettes, et que le monde n’est pas vraiment le monde, mais un territoire indistinct où tout est possible et rien n’est sûr . Une vision ténébreuse et pleine d’inquiétude. Comme si, dans cette semi-obscurité, une chimère allait se réveiller, prendre forme et s’emparer du pouvoir.


Un monde est en train de s’écrouler. On ne distingue plus ni le haut ni le bas. Tout, peut-être, est en train de se consumer dans des flashes de lumière verticale, dans des déchirements de chairs. Une apocalypse se donne à voir, c’est à dire une révélation de ces masses sombres cachées, plomb fondu, au fond de chacun d’entre nous. Ruines de nos mémoires, où il subsiste des traces à conserver, à protéger, à révéler.

 La rubrique avec ce libellé Pertuis: un texte en deux parties en écho à des œuvres picturales, artistiques, que j'ai choisies mais qui ne sont pas nommées. Trois œuvres du même artiste seront proposées.

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