Elle,
les souvenirs au rabot.
Jusqu’à
l’épuisement des grappes de
mémoire. Mûries et vieillies. Alourdies
de troubles, dépolies par les ans Elle tente de capter, à
la croisée des souvenirs, ce qu’il lui semble vrai, braquant les
yeux sur l’écho des écorchures.
Se
met dans le champ où les images déferlent, avec la densité grave
d’une sorte de serre-livres du temps, sans vertige.
Sa
seule boussole est faite d’incertitudes, qu’elle laisse sourdre,
l’effleurer, puis l’éclairer,
comme un monde qui déborde de l’ombre.
Elle
gratte et rabote ces images éreintées. Sans se soucier de leur
vérité. En un regard noyé elle se lance à l’assaut. Toute une
série de salves, traquées comme traces d’indices, crépite et
se diffuse dans une géométrie du n’importe quoi .
Une
sorte de mélancolie auréolée de brume s’insinue alors
au creux des pensées, sillonnant
de rides
son esprit épars . Du
cimetière du passé, que sauver ?
L’aura
peut-être de cet ailleurs.
1 commentaire:
OH ! Que j'aime ces mots.
Et ce texte au rabot.... :)))
Un silence horizontal
marginal dans un bouquet d’écorces
esquisses de corps imbriqués
comme une écorchure
silencieuse et fictive
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