Elle, perforée des mémoires.
Sous la lumière ordinaire des heures
sans douleur.. A peine effleurée. La force d’une sentence écrite
là sur la pierre. Des largesses laissées par ces riens, elle avait
vu ce qui n’est pas visible d’ordinaire, comme les vestiges d’un
écho en creux.
C’était là pourtant: des recoins de
la langue, offerts au regard, ses rouages et ses surprises, son
chant et ses méditations.
Dans le silence de cette parenthèse,
elle nommait tous ces absents invisibles, dont les traces
remontaient à la surface.
Pour chaque point de lumière une
ombre délivrée. Un linceul de pierre qu’elle aérait. Des
esquilles de vies, d’existences effacées. Des effleurages d’âmes
que sa conscience ramenait au jour, entre souvenirs racontés et
bulles de réminiscences.
Alors rester là encore pour tenter de
toucher l’infini, et se laisser ensemencer de cette langue de
pierre, riche d’oublis. Et devenir veilleuse de souvenirs.
Déplier les plis de ce qui fut.
2 commentaires:
OOOOOH !
Magnifique !
Que c'est beau !!!
en mots et image
merci
Cette image comme une mue de serpent oubliée par la lumière pour ramener un souvenir, fragile, éphémère.
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