Quel est ce songe d'opacité qui vient vriller de temps à autre de son éclat les parois de mon labyrinthe neuronal, où les cartilages de la boîte crânienne, heurtés par les à-coups ressentis frémissent d'une forme de joie métaphorique, qui ressemble, toute proportion gardée, aux tableaux de Chagall, où tout plane, tout vole sans raison apparente, mais sans déraison non plus. On souhaiterait séjourner plus longtemps dans cette ambiance où peu à peu la conviction d'une vie autre est sans doute possible. Puis le songe tourne la page et on regrette de ne pas avoir posé un regard plus méticuleux.
( Voilà un mois que cette rubrique "Jalousie des mots" se construit. Elle est donc faite de 100 mots dont 7 mots -- un noté chaque jour -- à inclure dans un texte de 3 phrases. Le terme jalousie est en rappel de la rubrique "Jalousie des jours" qui s'est déployée ici pendant 79 semaines, tentant d'évoquer, non ce qui filtre du jour, mais ce qui filtre entre les mots, comme au travers d'une jalousie. Une de mes photos tente de faire écho au texte qui s'est écrit à la fin de la semaine.)
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