1/ On est déjà dans les derniers jours de janvier sans avoir eu conscience que la réserve de jours s'amenuisait aussi vite. La sensation que j'éprouve, est de me dire mais qu'est-ce que j'ai donc fait ce mois-ci, je n'ai vu nulles étincelles s'élancer vers le ciel de l'avenir ou bien elles se sont éteintes si rapidement que rien ne s'est éclairé autour. Rester près de soi à reprendre des forces.
2/ La lumière n'avait encore rien offert de ses feux; il fallait patienter derrière la fenêtre pour se croire admis dans la vie. Il m'aurait plu de voir quelque chose d'extraordinaire traverser le jardin, ne serait-ce qu'une tortue ou un lapin. Peut-être vivre alors aurait été plus joyeux ou différent. Mais un grand calme régnait, et il s'avérait qu'il faudrait retrouver la lumière et la sève nécessaires au fond de soi.
3/ Toujours émerveillée par le sérieux du petit enfant qui joue, s'exerce à des constructions dont il est l'architecte sérieux, raconte des histoires à ses peluches avec la même intensité qu'il affiche lorsque lui-même écoute le récit lu par un adulte qui prend le temps de lire et relire toujours le même livre, dont il ne semble jamais repu. Prendre exemple sur cette solennité pour traverser les allées de nos vies.
4/ Quelles pensées aux portes de l'au-delà peuvent bien surgir? Question sans réponse car lorsque je le saurai, je n'aurai plus le temps de la noter. Alors je me contente de me mettre face à des réflexions moins intenses, mais tout aussi importantes, en suivant des yeux une mésange, somme toute très inquiète, faisant pivoter sa tête en tous sens afin de repérer un danger. Tout va bien, reprends ton souffle.
5/ Des amitiés qui se vivent sur un temps long; des dizaines d'années où l'on s'est rencontré, avons échangé, sans toujours être d'accord, perdu de vue quelquefois puis la flamme s'est rallumée profitant de quelque hasard de la vie.et l'on s'inquiète lorsque quelque chose de grave arrive, pour lequel on n'est d'aucun secours. On pense avec force et tendresse à celui qui souffre. On voudrait savoir prier pour aider un peu.
6/ Où l'on parle de science et d'intelligence artificielle. Je me sentirais presque intelligente à suivre le propos du conférencier évoquer cette I.A qui n'a pas de corps. Et retenir cette idée que la pensée de l'humain se forge dans tout son être corporel à la différence de la machine qui accumule de la mémoire, ne s'occupe que de corrélations mais ne peut pas éprouver. Chat G.P.T. n'a certes pas d'intériorité.
7/ L'âme froissée, sans prise au vent. C'est ce qu'écrit Guillaume dans son journal du mois précédent, que je relis lorsqu'il envoie la compilation mensuelle. Je lis bien sûr ce qu'il publie au quotidien, mais lors de la relecture de tous ces jours attachés, une vie autre apparaît en filigrane, autre que celle de mon fils dont je suis inconditionnelle, celle de l'écrivain en lutte ou en harmonie avec la création.
( Après un mois de mise en place de cette rubrique Ricochets, il apparait qu'elle est composée de fragments quotidiens de 70 mots chacun évoquant quelque chose de vécu ce jour-là, et des pensées qui gravitent autour. Le tout est rassemblé en début de semaine suivante, relu, corrigé parfois, et je pose, en écho, une de mes photos. Tout cela pour tenter de sauver des bribes du quotidien...)
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