J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

dimanche 2 mars 2008

Bauchau



Nous tendons tous vers quelque chose, mais nous nous heurtons aux difficultés perpétuelles de la vie. Sur le boulevard périphérique, nous sommes fréquemment arrêtés par les autres, obligés de nous maintenir à une certaine vitesse, ce qui nous empêche même de regarder ce qui se passe au dehors. C'est une image de la vie telle qu'elle est, avec ses soubresauts, ses moments où l'on peut accélérer, et ceux où l'on sort de l'embouteillage. En cherchant à forcer, on se met en colère, on klaxonne. Mais en acceptant l'évènement, en "espérant" qu'il évolue, on conduit sereinement. Je crois que l'acceptation des choses telles qu'elles sont les remet dans la bonne voie, dans la file qui roule.

Henry Bauchau ( extrait d'une interview publiée dans le magazine Transfuge de janvier 2008)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour noel, j'ai lu ce dernier Bauchau qui est pour moi un des plus beaux et des plus durs aussi.
4 jours à Bourdeaux la semaine dernière, même lumière, mêmes amandiers en fleurs (J'avais emporté Jacottet "dans un verger") la douleur en moins