J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mercredi 10 septembre 2008

oubli




on scrute le papier peint
fleuri de rêves d'enfant
on ouvre les armoires
où s'empilent les pleurs
on endosse le plomb
des haillons de nos pères
on piétine la terre
le silex et la boue
on surmonte peu à peu
la brûlure de l'absence

et dans les ornières sombres
gémissent les fleurs d'oubli

1 commentaire:

estourelle a dit…

Et comment partager
la douleur de la perte
quand l'enfant
que nous sommes se retourne
et que d'un coup
il ne voit plus sa mère
Il est alors perdu
il est un volet brisé
battant au vent
sans protection
le vent lui arrache
ses dernières illusions
en grinçant...