J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mercredi 3 décembre 2008

terre

En sortir.

Pour avancer
alors il me faut, comme si je ne voyais pas, toucher ma voix, lui chercher une porte ou de l'herbe. Lui faire dire ce que je cherche. Maintenant. Ainsi ce n'est pas l'ombre que je recueille mais l'herbe.

Puis le nuage
ou le hêtre.

Avec ça je me fais une corde. Je suis dans mes mots. Jusqu'à l'écriture. J'appartiens à ce qui est dit, au chemin.

Alors je peux charger le jour sur mon épaule et monter.

Et partir.

Vers la maison de mes mains.

Thierry Metz " Terre"
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Est-ce l' herbe ou ses mots porteurs de clair ou d'obscur qui m'entraînent vers le chant du monde ?