J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)

mardi 5 mai 2009

Voix dans l'oreille



Le temps est clair comme une goutte d'eau
Des oiseaux migrateurs passent dans mes rideaux
La plaine est entrainée par le souffle des ailes
Et la fumée des chants est pleine d'étincelles
Sur la montagne en feu qui tourne à son verso
Ma tête sur le champ d'azur
semé d'étoiles
avec les bras roulés autour des branches
des ailes métalliques de l'appareil brutal
qui éclabousse l'air
Le chant est arrêté aux lèvres
par surprise
Entre le lourd bouquet d'arbres noirs
et la terre
Où la partie est sans cesse reprise
Quand on pense aux détours des chemins
Quand on rit des jeux du lendemain
Quand on s'éveille
Et que le monde est au bas des croisées
qui vous appelle


Pierre Reverdy "La balle au bond"

3 commentaires:

fonceur a dit…

Bonjour
je decouvre ce tres joli blog pour la premiere fois,
j'apprecie ton ecriture et tes images, je reviendrais plus tard te visiter.

B

estourelle a dit…

Voilà j'adore ce poème la!
maintenant! alors que tout est noir autour de moi et que seul les mots
forment une lueur sur un chemin incertain ! des balles à saisir au bon!

Anonyme a dit…
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