J'avance, avec de l'ombre sur les épaules. ( André Du Bouchet)
canal
au long d'un canal
qui creuse
les parois du jour
un ciel
au coeur des branches
éparpillé
des saules effeuillés
où s'accrochent
nos exodes
des prunelliers
ployant
les souvenirs aussi
aux abords de la terre
les ombres délivrées
se consument
des essaims
d'oiseaux sombres
éraillent un peu le bleu
dans le lit d'eau
dorment les échos
d'un ciel de silence
au long d'un canal
à marcher
et épuiser le jour
2 commentaires:
On dirait le canal vers chez moi...
Quel beau texte en tout cas, en particulier la fin "épuiser le jour" et ces échos "d'un ciel de silence", bien sûr, tout paysage ne se forme que dans notre regard capable de retourner le ciel, de le jeter dans l'eau, et toujours il permet de participer à la beauté grâce à la poésie.
Si tu habites près du canal du Forez, alors c'est le même canal!!!
Merci de ton regard...
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