Le regard embué, ou simplement triste, je ne vois qu'une masse verte dont la finesse des traits m'échappe. Je ne repousse pas le rideau, tout restera voilé, un ailleurs. Je reste derrière le double vitrage du verre et de la tristesse, fatiguée, avec cette tension dans la nuque qui ôte la liberté de lever la tête pour contempler un ciel qui saurait donner, peut-être, un certain apaisement. L'attrape-rêves accroché à la poignée de la fenêtre recueille mon regard qui ne peut aller outre; au travers de ses mailles, les idées sombres s'emprisonnent. J'aperçois alors les touffes de thym suspendues au-dessus du vide, essorant le surplus de gouttes d'eau amassées par les pluies de la nuit.
un charroi d'idées sombres
cloque sous la peau
on bute sur les gris
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