Les arbres et arbustes gigotent à tout va ce matin. Un pot de géranium est tombé, cassant quelques fleurs rouges, un volet a joué des castagnettes une partie de la nuit et les chaises de la terrasse sont renversées sur le sol. Je suis encore avec un rêve accroché aux tempes et je ne sais trop où le calfeutrer pour ne pas le perdre: là, entre les branches denses du cyprès, au coeur, près de la sève. L'y retrouverai ainsi pour les jours plus sombres, qu'on ne peut traverser qu'avec les lumières que l'on se donne. Le vent , dans un élan de générosité, entraîne dans les nuages le résidu d'idées noires.
le sursaut d'un visage
dans le miroir des rêves
toucher un ciel d'encre
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