Est-ce la brume qui s'élève, ou mes yeux pas encore totalement ouverts, qui laisse percevoir - plutôt que voir - un léger voile distillé sur le jardin. Je murmure que ce voile me ravit, que oui l'été est bien fini et qu'on est entré avec douceur dans cette saison des petits jours où le soleil se resserre sur quelques heures. Un écrin. L'attente, là, dans le fauteuil près de la fenêtre de ce soleil qui va effleurer le jour. Penser alors que ces fragments égarés qui affleurent sous mes doigts s'élèvent d'une part d'inconnu. Oublier rides et douleurs et boire cette eau de roche.
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